La mère est ce qu’il y a de patient et de fidèle, et de tout
Prés et de toujours pareil et de toujours présent.
C’est toujours la même figure attentive, et c’est toujours
Sous son regard le même enfant
Qui sait que tout lui appartient sans pitié et c’est qui vous
Trépigne de ses deux pieds sur le ventre.
Mais le père est ce qui n’est jamais là, il sort et l’on ne sait
Jamais au juste quand il rentre,
L’hôte aux rares paroles du repas que le journal dés qu’il a
Quitte la table ré engloutit :
Un bonjour, un bonsoir distraits, une ou deux questions
De temps en temps, une explication difficile et pas finie,
Puis subitement parfois quelques jeux violents et courts et
L’intervention terrifiante de ce gros camarade
Cependant c’est bon, cette grosse main quand on ne sait plus
Au juste où l’on est, qui vous prend, ou sur le front
Cette caresse furtive lorsque l’on est malade
Deux perles rares, irremplaçables, indispensables, dans la vie d’un vrai Homme