Cette musique qui fait tant sa notoriété débute réellement en 1998 quand Dread fut, un jour, invité pour la première fois par l'animateur Michael Soumah. La chance se profile alors à l'horizon. Plus tard, l'animateur de Dakar Fm le mettra en contact avec Steven Toeteberg, un producteur allemand. Le premier disque estampillé Dread Maxim sort sur le marché. Mais c'est Jah fa ya (2003) sa deuxième production qui a su donner des sensations fortes dans tout le Sénégal. «J'ai fait presque toutes les régions quand l'album est sorti et je me suis rendu compte que les gens reprenaient les refrains quand je chantais. Je me suis dit donc que le message est peut-être entré dans l'esprit des gens», estime le reggeaman.
Faisant partie du groupe Akiboulane en compagnie de Ass Malick, Sun Souley et de Countryman, entre autres férus de reggae, Dread prépare la sortie de sa troisième production. La politique, le sida y occuperont une grande place, promet Dread. Rejoyce, une maison de production se trouvant à Versailles a déjà sorti son morceau Hope dans une compilation de musiques pop, rock, reggae, Gospel et électro.
Comme tout artiste ambitieux, Dread lorgne la sous-région où il prévoit d'effectuer une tournée pour vulgariser sa musique et particulièrement ses idées. «Il ira loin car c'est une personne qui vit ce qu'elle fait», lançait Countryman (Rest In Peace brother) qui n'hésite pas à voir en Dread Maxim le «Alpha Blondy du Sénégal».
Avec les autres musiciens ou groupes, Dread ne tisse que de rares affinités. «Le seul avec qui j'étais ami, c'est Las Mc qui malheureusement n'est plus de ce monde. Nous avions des projets communs», révèle ce Chrétien modéré. Faisant référence à la Bible, Dread dit voir en chaque individu la présence de Dieu. «L'essentiel pour moi est qu'il existe un seul Dieu et que nous sommes tous des frères», résume le reggaeman.
A ses moments de détente, Dread préfère s'adonner au dessin et à la course automobile. Ce dernier choix est peut-être lié à sa façon de marcher. Toujours avec vitesse. Si plusieurs feuilles noircies au crayon portent sa signature, aucune participation aux 6 heures de Dakar (course automobile) n'a été effectuée par Dread.
Tout de même son fort reste et demeure la musique reggea qui lui réussit bien. Célibataire, l'artiste projette de fonder une famille avec la femme qu'il aime. A quand la concrétisation d'un tel projet ? Le reggaeman donne sa langue au chat et remet tout entre les mains de Dieu.
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