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Mouvement rastafarie 2 eme partie
05/04/2007 02:10
3 4 5 eme partie
Visite d'Haïlé Sélassié [modifier]
Haïlé Sélassié fait une visite officielle en Jamaïque en avril 1966.
Des milliers de Rastas l'accueillent à sa surprise, et le mouvement prend plus d'ampleur encore bien que Sélassié, bienveillant avec les Rastas, n'admette jamais sa propre divinité.
Cette visite a eu une forte répercussion sur l'importance et la popularité du mouvement Rasta. En effet, les autorités n'ont pas été en mesure de sécuriser la foule lors de l'arrivée de l'avion officiel sur le sol Jamaïcain. Celle-ci était tellement importante et excitée à l'idée de voir enfin le Roi des Rois, qu'il a fallu chercher un médiateur pour la canaliser. Celui-ci sera incarné par Mortimer Planno, très connu à l'époque pour ses enseignements Rasta, qui toucheront beaucoup Bob Marley entre autre. Ainsi, Mortimer Planno sera dorénavant présent à chaque sortie publique d'Haïlé Sélassié durant ce voyage.
Il va sans dire qu'une telle chose n'était absolument pas prévue par le protocole, et a consisté en une manifestation importante de la présence des Rastas.
D'autre part, cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter aux différentes croyances véhiculées par le mouvement, et de s'en faire sa propre idée. Ainsi, lors de cette visite, Rita Marley, en observant la main d'Haïlé Sélassié, est persuadée d'y avoir vu les stigmates du Christ. Bob Marley devint rasta cette même année 1966. De retour en Ethiopie Haïlé Sélassié Ier s'adresse à ses confidents en ces termes : "Il y a un gros problème en Jamaïque..." En effet le roi d'Ethiopie n'a jamais reconnu le culte rasta envers sa personne. Ce qui est interprété par de nombreux rastas (et avec cet humour qui leur est propre) comme la manifestation d'une dignité toute divine. A l'occasion de ce voyage Selassié s'assit à la table autour de 32 rastas représentant chacun une communauté. La discussion est centrée sur le thème du retour en Afrique. Sélassié leur offrira à cette occasion une terre éthiopienne, jusqu'alors réservé aux Falashas (juifs éthiopiens). Mais seuls quelques rastas (principalement de la communauté des Twelwes Tribes Of Israël) reviendront aux pays de leurs ancêtres.
Propagation du mouvement après la fin des années 60 [modifier]
Back-o-Wall est rasé le 12 juillet 1966 avec violence. De plus en plus de musiciens de rocksteady puis de reggae, jusque-là généralement proches de la soul américaine et des églises, transmettent le message rebelle rasta avec leurs chansons.
Le style des trois tambours nyahbinghi joué lors des cérémonies rastas (grounations) se répand (Bob Marley en tirera une chanson, Selassie Is The Chapel). À partir de 1970, un courant rasta majoritaire traverse le reggae. Bob Marley fait avec insolence découvrir au monde cette culture qui met en valeur l'histoire d'Afrique, méconnue malgré son extraordinaire richesse. Les Rastas commencent alors à obtenir le respect dans leur pays malgré une répression utilisant la prohibition de la détention de chanvre, punie de bagne malgré une pratique répandue dans toute la population de l'île.
D'autre part, l'industrie musicale s'ouvre enfin au message Rasta dans la production de chansons Conscious aux paroles ouvertes au message des Rastas. Ainsi, jusqu'alors méprisé par les producteurs et distributeurs de l'île, le message Rasta commence, après qu'un certain nombre de rastas, dont certains expulsés de Back-o-Wall se soient installée dans les ghettos de Kingston, comme Trenchtown, et après la visite d'Haïlé Sélassié, à se faire sentir auprès de la population déshéritée de l'île.
Alors qu'auparavant, les producteurs, à l'instar de Duke Reid, les refusaient catégoriquement, certains, comme Clement Seymour Dodd, dit Coxsone, ouvrent leur production aux compositions comportant un message spirituel et engagé, contrairement aux chansons d'amour qui prévalaient durant l'époque du rocksteady. Son studio, Studio One se met alors à produire des groupes et artistes aux paroles inspirées du message Rasta, comme The Gladiators, The Abyssinians, ou encore Dennis Brown et bien d'autres encore. Le fait que Coxsone ait été un des seuls à tolérer la consommation de chanvre dans son studio n'est certainement pas étranger à la présence à Studio One de ces groupes initiateurs du reggae roots.
Évolutions récentes [modifier]
Si les Rastas perdent de l'influence chez les jeunes Jamaïcains après la disparition de Marley en 1981, ils restent très présents et font un retour massif, unanime, dans le reggae à partir de 1994 avec Garnett Silk, Buju Banton, Tony Rebel, Mutabaruka, Sizzla etc. De nombreuses et différentes tendances rasta cohabitent en Jamaïque et sont parfois contradictoires. Les Bobo Ashanti, les Emmanuelites, les Ites, notamment, ainsi que des courants chrétiens plus traditionnels.
Les positions des individus se réclamant rastas vont du racisme le plus primaire issu de la lutte contre l'esclavage et le colonialisme, ou d'un ethnocentrisme noiriste militant, garveyiste à outrance, parfois teinté de racisme, jusqu'à une philosophie universaliste profonde, où la recherche de sa propre identité, de son acceptation, de la tolérance et de la nature humaine rejoint les philosophies et ascèses orientales.
L'organisation des Douze Tribus d'Israël tente de fédérer les Rastafariens, mais sans réel succès. En 1997, un parti d'obédience Rasta cherche même à se présenter aux élections.
Pacifiques mais fiers, affichant généralement une certaine arrogance, les Rastas dénoncent la société païenne (les non-rastas, chrétiens compris), Babylone, et répandent leur culture dans le monde entier.
La foi rasta permet avant tout à beaucoup de Jamaïcains pauvres de donner une dignité et un sens à leur vie difficile, en restant détachés de l'identité coloniale et ancrés dans leurs racines africaines. L'idée universelle de base étant d'"être soi-même" et de "se connaître".
La culture et les préceptes Rasta tendent à se cristalliser en une nouvelle religion organisée, qui serait ainsi la plus importante née au vingtième siècle. Pour de nombreux Rastas, cette tendance est une dérive.
Visite d'Haïlé Sélassié [modifier]
Haïlé Sélassié fait une visite officielle en Jamaïque en avril 1966.
Des milliers de Rastas l'accueillent à sa surprise, et le mouvement prend plus d'ampleur encore bien que Sélassié, bienveillant avec les Rastas, n'admette jamais sa propre divinité.
Cette visite a eu une forte répercussion sur l'importance et la popularité du mouvement Rasta. En effet, les autorités n'ont pas été en mesure de sécuriser la foule lors de l'arrivée de l'avion officiel sur le sol Jamaïcain. Celle-ci était tellement importante et excitée à l'idée de voir enfin le Roi des Rois, qu'il a fallu chercher un médiateur pour la canaliser. Celui-ci sera incarné par Mortimer Planno, très connu à l'époque pour ses enseignements Rasta, qui toucheront beaucoup Bob Marley entre autre. Ainsi, Mortimer Planno sera dorénavant présent à chaque sortie publique d'Haïlé Sélassié durant ce voyage.
Il va sans dire qu'une telle chose n'était absolument pas prévue par le protocole, et a consisté en une manifestation importante de la présence des Rastas.
D'autre part, cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter aux différentes croyances véhiculées par le mouvement, et de s'en faire sa propre idée. Ainsi, lors de cette visite, Rita Marley, en observant la main d'Haïlé Sélassié, est persuadée d'y avoir vu les stigmates du Christ. Bob Marley devint rasta cette même année 1966. De retour en Ethiopie Haïlé Sélassié Ier s'adresse à ses confidents en ces termes : "Il y a un gros problème en Jamaïque..." En effet le roi d'Ethiopie n'a jamais reconnu le culte rasta envers sa personne. Ce qui est interprété par de nombreux rastas (et avec cet humour qui leur est propre) comme la manifestation d'une dignité toute divine. A l'occasion de ce voyage Selassié s'assit à la table autour de 32 rastas représentant chacun une communauté. La discussion est centrée sur le thème du retour en Afrique. Sélassié leur offrira à cette occasion une terre éthiopienne, jusqu'alors réservé aux Falashas (juifs éthiopiens). Mais seuls quelques rastas (principalement de la communauté des Twelwes Tribes Of Israël) reviendront aux pays de leurs ancêtres.
Propagation du mouvement après la fin des années 60 [modifier]
Back-o-Wall est rasé le 12 juillet 1966 avec violence. De plus en plus de musiciens de rocksteady puis de reggae, jusque-là généralement proches de la soul américaine et des églises, transmettent le message rebelle rasta avec leurs chansons.
Le style des trois tambours nyahbinghi joué lors des cérémonies rastas (grounations) se répand (Bob Marley en tirera une chanson, Selassie Is The Chapel). À partir de 1970, un courant rasta majoritaire traverse le reggae. Bob Marley fait avec insolence découvrir au monde cette culture qui met en valeur l'histoire d'Afrique, méconnue malgré son extraordinaire richesse. Les Rastas commencent alors à obtenir le respect dans leur pays malgré une répression utilisant la prohibition de la détention de chanvre, punie de bagne malgré une pratique répandue dans toute la population de l'île.
D'autre part, l'industrie musicale s'ouvre enfin au message Rasta dans la production de chansons Conscious aux paroles ouvertes au message des Rastas. Ainsi, jusqu'alors méprisé par les producteurs et distributeurs de l'île, le message Rasta commence, après qu'un certain nombre de rastas, dont certains expulsés de Back-o-Wall se soient installée dans les ghettos de Kingston, comme Trenchtown, et après la visite d'Haïlé Sélassié, à se faire sentir auprès de la population déshéritée de l'île.
Alors qu'auparavant, les producteurs, à l'instar de Duke Reid, les refusaient catégoriquement, certains, comme Clement Seymour Dodd, dit Coxsone, ouvrent leur production aux compositions comportant un message spirituel et engagé, contrairement aux chansons d'amour qui prévalaient durant l'époque du rocksteady. Son studio, Studio One se met alors à produire des groupes et artistes aux paroles inspirées du message Rasta, comme The Gladiators, The Abyssinians, ou encore Dennis Brown et bien d'autres encore. Le fait que Coxsone ait été un des seuls à tolérer la consommation de chanvre dans son studio n'est certainement pas étranger à la présence à Studio One de ces groupes initiateurs du reggae roots.
Évolutions récentes [modifier]
Si les Rastas perdent de l'influence chez les jeunes Jamaïcains après la disparition de Marley en 1981, ils restent très présents et font un retour massif, unanime, dans le reggae à partir de 1994 avec Garnett Silk, Buju Banton, Tony Rebel, Mutabaruka, Sizzla etc. De nombreuses et différentes tendances rasta cohabitent en Jamaïque et sont parfois contradictoires. Les Bobo Ashanti, les Emmanuelites, les Ites, notamment, ainsi que des courants chrétiens plus traditionnels.
Les positions des individus se réclamant rastas vont du racisme le plus primaire issu de la lutte contre l'esclavage et le colonialisme, ou d'un ethnocentrisme noiriste militant, garveyiste à outrance, parfois teinté de racisme, jusqu'à une philosophie universaliste profonde, où la recherche de sa propre identité, de son acceptation, de la tolérance et de la nature humaine rejoint les philosophies et ascèses orientales.
L'organisation des Douze Tribus d'Israël tente de fédérer les Rastafariens, mais sans réel succès. En 1997, un parti d'obédience Rasta cherche même à se présenter aux élections.
Pacifiques mais fiers, affichant généralement une certaine arrogance, les Rastas dénoncent la société païenne (les non-rastas, chrétiens compris), Babylone, et répandent leur culture dans le monde entier.
La foi rasta permet avant tout à beaucoup de Jamaïcains pauvres de donner une dignité et un sens à leur vie difficile, en restant détachés de l'identité coloniale et ancrés dans leurs racines africaines. L'idée universelle de base étant d'"être soi-même" et de "se connaître".
La culture et les préceptes Rasta tendent à se cristalliser en une nouvelle religion organisée, qui serait ainsi la plus importante née au vingtième siècle. Pour de nombreux Rastas, cette tendance est une dérive.
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Mouvement rastafarie
05/04/2007 01:51
1ere et deuxieme partie de lhistorique du mouvements rastafarie
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Le mouvement rastafari est un mouvement religieux dont le nom provient de l'amharique Ras Tafari de ras, tête (mais ici « chef, duc »), et Tafari, « celui qui est craint », prénom de naissance donné à Hailé Sélassié Ier, empereur d'Éthiopie de 1930 à 1974, personnage sacré du fait de son ascendance qui remonterait aux rois bibliques Salomon et David selon la tradition éthiopienne.
Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d'autres à une philosophie, voire à une idéologie ou un syncrétisme pour ses emprunts à
la Bible. Les
croyants de ce mouvement sont des rastafariens, souvent appelés par le diminutif « rastas ».
L'usage du terme rastafarisme, bien que correct n'est pas accepté par les rastas. Il convient ainsi, afin de représenter correctement le mouvement de ne pas l'utiliser dans cet article
Sommaire
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10 Liens externes
Racines du mouvement [modifier]
La religion chrétienne est extrêmement présente en Jamaïque (plus de 80% de la population), notamment avec les églises anglicane, méthodiste, baptiste, catholique romaine, l'Église de Dieu et, depuis les années 70, l'Église éthiopienne orthodoxe.
L'évangile (gospel) est chanté avec ferveur le dimanche dans toute l'île. Face à l'émancipation de la mentalité esclavagiste, puis du colonialisme, se sont créés, au début du XXe siècle, différents mouvements "éthiopianistes" où l'interprétation occidentale de la Bible est parfois remise en cause.
Les traditions des cultes africains interdits par les maîtres ayant survécu sous forme d'Obeah (sorte de vaudou local illégal et redouté), du Kumina, et mélangées à
la Bible
, de
la Pocomania
ou Pukumina.
Fondements du mouvement moderne [modifier]
Lorsque le Jamaïcain Marcus Garvey émigre à Harlem, où il devient un des premiers meneurs importants de la cause noire, il fait souvent allusion à l'Ethiopie dans ses discours. Il écrit ainsi dans son principal ouvrage Philosophy & Opinions :
« Laissons le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob exister pour la race qui croit au Dieu d'Isaac et de Jacob. Nous, les Nègres, croyons au Dieu d'Ethiopie, le Dieu éternel, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit, le Dieu de tous les âges.
C'est le Dieu auquel nous croyons, et nous l'adorerons à travers les lunettes de l'Ethiopie. »
En 1924, le révérend James Morris Webb prononce un discours cité par le quotidien conservateur Daily Gleaner : « Regardez vers l'Afrique, où un roi noir sera couronné, qui mènera le peuple noir à sa délivrance ».
La presse coloniale dénonce alors cette doctrine éthiopianiste "vulgaire" qu'ils attribuent à Garvey. Mais le 2 novembre 1930, en Ethiopie, Tafari Makonnen, le Ras Tafari, est coiffé de la couronne sacrée du Négusa Negast (roi des rois) sous le nom de Haïlé Sélassié Ier ("Puissance de
la Trinité
"). Il est le chef d'une des premières nations officiellement chrétiennes de l'histoire, l'Abyssinie. Selon le livre sacré Gloire Des Rois (Kebra Nagast), retraçant l'histoire de son antique dynastie, Sélassié est le descendant direct du Roi Salomon et de
la Reine Makeda de Saba.
Des représentants prestigieux des pays occidentaux assistent au sacre très médiatisé de Sélassié, qui est perçu par une communauté d'agriculteurs éthiopianistes de Sligoville (Jamaïque), le Pinacle, dirigé par Leonard Percival Howell (véritable fondateur du mouvement Rastafari), comme étant l'accomplissement de la prophétie attribuée à Garvey.
En effet, le "Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs" (1° Timothée 6:15) de
la Bible
ressemble beaucoup aux titres traditionnels millénaires de Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier : "Empereur d'Ethiopie, Roi des Rois, Seigneur des Seigneurs, Lion Conquérant de
la Tribu
de Juda, élu de Dieu, Lumière de l'Univers". Puisant à la fois dans le marxisme, le christianisme, la culture africaine et plus tard l'hindouisme, Howell considère Sélassié (ou "Jah", de Jéhovah) comme le messie et propose dès lors une interprétation afrocentriste de
la Bible.
Cultivant le chanvre, considéré comme un sacrement (fumé dans les calices) et le diffusant dans l'île, il est arrêté pour sédition en 1933, puis il est interné à l'asile à plusieurs reprises, alors que le Pinacle est détruit maintes fois par la police. Différents mouvements éthiopianistes de libération, comme le mouvement Bobo de Prince Emmanuel, se développent parallèlement en Jamaïque. Ils prennent pourtant peu à peu un nom générique, Rastafari, et visent, en partie, à restituer à l'homme noir le rôle important qu'il a joué dans la civilisation, à commencer par
la Bible
, où les ancêtres Juifs de Sélassié seraient naturellement, comme lui, Noirs : Moïse, Jésus, etc.
Progressivement, et selon le vœu de Jésus et des Naziréens (Nombres 6-5), beaucoup de Rastafariens ne se coupent ni la barbe ni les cheveux, (lien) une coiffure souvent comparée à la crinière du Lion de Juda sacré. Des "locks" (nœuds, boucles) ou "dread (épouvante) locks" se forment ensuite naturellement dans leurs cheveux crépus.
Ce signe de reconnaissance deviendra une mode internationale à partir de 1976. Proches de la terre, généralement les Rastas ne boivent pas d'alcool, le vin étant proscrit (Nombres 6-3), ne touchent pas aux morts (beaucoup de Rastas ne font même jamais allusion à la mort, mais au contraire "chantent la vie"), sauf ceux de leur proche famille (Lévitique 21-1), et le corps humain est considéré comme l'église (Corinthiens 3-16, 17), rejetant ainsi le principe même des temples ou des églises.
Désireux de se maintenir en bonne santé, ils sont en principe végétariens* (Génèse 1:29 et 9:4), mais mangent des poissons à l'occasion (un mets très cher en Jamaïque) et refusent toute nourriture non biologique.
Quant à leur nom, il devient celui, divin, de Sélassié : le Ras (tête, correspond étymologiquement et protocolairement à son titre de duc) Tafari (son prénom). Leurs couleurs sont celles de l'Ethiopie impériale (rouge, or et vert, couleurs de l'Afrique frappées du Lion de Juda).
Dès lors, les Rastas, incompris, blasphématoires, fumeurs de chanvre (la ganja, "l'herbe de la sagesse" qui aurait poussé sur la tombe de Salomon) deviennent des parias maltraités. En 1954, le Pinacle est rasé, et ils s'installent à Kingston, à Back-o-Wall. Le nom de ce ghetto provient de sa situation géographique : il est attenant au mur d'un cimetière, et nombre de Jamaïcains craignent de s'y installer par peur des "duppy" (fantômes).
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